Modeste Stéphanoise

Combien de fois sommes-nous déjà passés à côté, voire dedans quand on se trompait sur la route ? Saint Etienne se trouve sur le trajet qui me mène vers ma soeur et je l'ai fait bien des fois, sans même avoir envie de m'arrêter. Puis cet été, un petit défaut dans notre organisation m'a laissé une demie-journée seule chez elle avec mes enfants je me suis dit qu'il était en effet temps d'explorer le coin. Annonay, on avait déjà fait, sans trop de succès, à part quelques bonnes adresses, alors en route pour Saint Etienne, sans grande motivation d'après les entraperçus qu'on en avait eus.

On a suivi les panneaux centre-ville et on s'est garés au hasard puis avons pris une ruelle encore plus au hasard. On a débarqué sur une grande place où s'alignaient quelques terrasses aux cartes qui alléchaient déjà l'appétit naissant de la fin de matinée. L'on y a découvert aussi plusieurs oeuvres d'art bien sympas, disposés là sans explications aucuns, mais agréables à regarder. Puis une église a clôt la place d'un côté et je n'ai pas résisté à y aller, ravie de pouvoir admirer ici aussi l'historique de tant de vies. En sortant, on s'est engouffrées dans de petites ruelles piétonnes et pavées où alternaient cafés, boutiques et ateliers. On a eu bien du mal à choisir entre les nombreuses cartes pour un déjeuner léger, trop de choses nous tentaient, toujours à des prix très corrects et on a eu partout le sourire. On a donc enchaîné quelques troquets aux styles divers dans cet univers calfeutré et protégé, au milieu de vieux bâtiments de pierres blanches si efficaces pour nous ombrager.

Comme quoi, il ne faut pas juger les villes (non plus) d'après la première impression ou leur apparence extérieure, mais prendre le temps de découvrir leurs trésors discrets et bien cachés.